mercredi 17 septembre 2008

Agriculture : l’Europe se doit d’être ambitieuse

L’Auvergne était placée mardi sous les feux de l’actualité. Le succès de la grande manifestation organisée dans les rues de Clermont-Ferrand par plusieurs syndicats paysans vient de rappeler utilement à la France et à l’Europe les dangers qui planent aujourd’hui sur le milieu agricole. FNSEA et Jeunes Agriculteurs (JA) en tête, les organisations participantes peuvent déjà savourer le succès apparent de « l’Appel de Clermont » ; le jour même du défilé, le ministre de l’agriculture et de la pêche Michel Barnier promettait de taper du poing sur la table en Conseil des Ministres tout en exprimant sa volonté de recevoir très prochainement des représentants d’un monde agricole excédé et anxieux face à la baisse des revenus qui l’afflige. La date du 15 septembre n’avait pas été choisie au hasard puisqu’une rencontre à Annecy des vingt-sept ministres européens est programmée la semaine prochaine. Les éleveurs attendent qu’un bilan objectif de la PAC soit dressé à cette occasion mais surtout que les gouvernements Européens décident ensemble d’un rééquilibrage salvateur des aides versées.

Région fortement rurale, l’Auvergne est en droit d’espérer de l’Europe une main tendue et un signe clair de la volonté communautaire de soutenir l’agriculture au plus fort de la crise. Les inquiétudes du secteur n’ont cessé de croître depuis que le budget alloué à la PAC a été revu à la baisse et que les protections octroyées par « prix-garantis » se sont marginalisées. La France connaît aujourd’hui les inconvénients de l’élargissement massif des années 2004-2007 après avoir elle-même profité des décennies durant des bienfaits de la politique commune en ce domaine.

À l’heure où les difficultés s’accroissent dans les États qui, comme le notre, voient leur secteur primaire s’essouffler, l’antenne Auvergne du Parti Fédéraliste encourage l’Union européenne à se montrer à la fois créative et ambitieuse pour redonner à la PAC ses vertus originelles : développer l’agriculture, stabiliser les revenus des exploitants tout en permettant d’afficher sur les marchés des prix défiant la concurrence internationale. L’équation apparaît périlleuse : la résoudre est pourtant un défi que se doivent de relever les Vingt-Sept.

1 commentaire:

helene a dit…

le Parti fédéraliste proposera dans son programme pour les élections européennes de juin 2OO9 un thème sur "AGRICULTURE & ENVIRONNEMENT".
En effet, pour le PF les deux sont intimement liés.
Bravo encore pour le dynamisme de vos articles. Nous vous envoyons tous nos encouragements.